Une oasis dans la Sierra…
L’Hacienda Las Alcabalas se découvre après avoir traversé la campagne andalouse où se marient les épia poudreux de la terre et le gris-vert des oliviers. Au détour du chemin vallonné, la bâtisse, dans sa lumineuse blancheur, apparaît telle une oasis et le voyageur ressent immédiatement une émotion unique. Située au pied de la Sierra Sur andalouse, à moins d’une heure de Séville, elle est au coeur de cette région riche de son histoire Romaine, Nasride et Chrétienne. Ôde au dépaysement, elle appelle le voyage, celui de simplement apprécier le paysage, un verre de Manzanilla à la main, mais aussi celui de partir à la découverte de la culture andalouse et de ses villages blancs.
Une histoire qui se lit dans la pierre…
Cette ancienne demeure seigneuriale de la fin du dix-septième siècle était le foyer d’une immense exploitation agricole qui extrayait l’huile de ses quatre cents hectares d’oliviers. Le prestige de la production de cet or liquide se lit dans l’architecture des deux mille mètres carrés de l’Hacienda. Les bâtiments sur deux niveaux entourent un patio rappelant la période romaine du Sud de l’Espagne. La fontaine décorée de céramiques colorées et l’aljibe qui recueille l’eau de pluie, apportent de la fraîcheur pendant la saison estivale. Les dépendances et les écuries témoignent du passé de cette importante estancia. La restauration totale de l’Hacienda a été faite dans le pur respect de l’architecture andalouse : depuis le patio entouré de colonnades en passant par les sols en terre cuite, les azulejos ou les balcons en fer forgé. Sa majestueuse façade blanchie à la chaux aux ouvertures rehaussées de couleur rojo maestranza est ceinte de deux tours. Inscrite au Patrimoine Culturel Andalou, elle est l’exemple parfait de l’architecture historique typique des haciendas sévillanes codifiée au début du XXe siècle par l’architecte régionaliste sévillan, Aníbal González.
Une bâtisse avec une âme…
Comme le poète natif d’Andalousie, Federico García Lorca, le disait de lui-même, Maud et Didier se sont sentis liés à cette région dans toutes leurs émotions. En 2009, lorsqu’ils découvrent la ruine qui domine la campagne, ils désirent lui rendre sa fière allure et c’est avec beaucoup de détermination qu’ils ont réussi à rendre à l’Hacienda son âme d’autrefois. Leur travail ne s’est pas limité à une exigeante restauration dans les règles de l’art, ils ont surtout réinstallé la chaleur humaine qui avait déserté les pierres et la terre de la propriété. Ils ont également renoué avec le passé en plantant des centaines d’oliviers dont ils tirent une huile d’olive vierge artisanale verte et fruitée. Enfin, ils ont redonné vie à la chapelle consacrée où se célébraient les messes, les mariages et les baptêmes de la famille des estancieros et des ouvriers agricoles. Et le bruit mat des sabots des chevaux andalous martèle à nouveau le sable de l’écurie. D’ailleurs, la passion du cheval des deux propriétaires se retrouve dans la décoration de toutes les pièces : gravures, harnachements anciens mosqueros colorés, chapeaux sévillans au bord plat.
Un rêve qu’on ne veut pas quitter….
L’Hacienda Las Alcabalas est surtout un rêve que Maud et Didier partagent avec leurs invités. En plus des trois suites, ils ont aménagé cinq nouvelles chambres où l’on se sent bien. Chaque réveil est un plaisir ou l’on se lève pour ouvrir la fenêtre qui donne sur l’intimité d’un jardin privatif. Chaque chambre a un caractère unique grâce à Maud qui chine de véritable trésor : on s’endort dans un lit Henri IV , on lit à la lumière dorée des appliques en fer forgé, on pose ses pieds sur le moelleux d’un tapis ancien, on découvre une lampe unique de Charles Zana. Le bois, la pierre claire et la céramique présents partout font échos à la lumière éclatante du soleil du Sud qui inonde les chambres doublement exposées. Pour ceux qui préfèrent l’intimité d’une véritable casa de campo, la Maison Carmelilla et son patio privatif à l’ombre d’un acacia centenaire, accueille les groupes dans ses trois chambres, sa cuisine et son salon avec sa cheminée décorée d’azulejos. Que ce soit dans les chambres, les suites, dans la Maison Carmelilla, dans la suite duplex Giralda contemporaine, on a la sensation d’être comme chez soi et on n’a plus envie de repartir.
Une parenthèse relaxante…
Le gargouillis apaisant de la fontaine invite à profiter du patio et des jardins de l’Hacienda. Prendre un verre de tinto de verano à l’ombre dans le parfum capiteux du jasmin. Flâner entre les bougainvilliers et les lauriers roses.
Se prélasser sur une chaise longue au bord de la piscine entourée de palmiers, avec une vue panoramique sur la campagne andalouse. Pouvoir enfin se plonger dans ce livre qu’on n’a pas eule temps d’ouvrir, à l’ombre des tonnelles.
Se détendre dans l’eau chauffée par l’énergie solaire du bain arabe, sous la voûte qui renvoie la lumière des bougies. Se délasser sur les coussins accueillants du rooftop et se laisser subjuguer par le paysage qui s’étend à perte de vue comme une fresque de Daniel Vázquez Díaz…
Un plaisir qui se partage autour d’un repas…
Le soir venu, le patio tend ses bras aux invités pour devenir un lieu de partage et de rencontre où se prolonge l’expérience andalouse. Une citronnade fraîche maison ou un Mosto, accompagnés de tapas succulentes font une transition gourmande entre une journée de visite et la douceur du soir. Pour découvrir toute la richesse de la gastronomie andalouse, l’équipe de cuisiniers de l’Hacienda Las Alcabalas fait la part belle aux meilleurs ingrédients frais et locaux. Elle sait préparer une cuisine régionale moderne illuminée par l’huile d’olive maison. Après le délicieux repas, la soirée s’étirera en beauté au son des guitares pour une véritable noche flamenca sous le ciel étoilé.
Une expérience unique de l’Andalousie…
L’Hacienda c’est aussi le point de rencontre avec la culture andalouse. Les hôtes, deux andalous de coeur, peuvent concocter une roadmap authentique au gré des envies des invités : faire la route des villages blancs, visiter Ronda construite au bord du vertigineux canyon de Guadalevin, visiter Cordoue et sa Mosquée-Cathédrale riche de sa forêt de 850 colonnes, ou Séville, mère patrie du Flamenco. Comme le feraient des amis de longue date, ils partagent leurs adresses confidentielles hors des sentiers battus. L’Andalousie rime avec Équitation, et cela tombe à merveille car Maud et Didier ont fondé une troupe de spectacles équestres avec laquelle ils ont parcouru l’Europe et tissés des liens de confiance et d’amitiés avec les plus grands cavaliers andalous. Ils seront ainsi ravis d’organiser des rencontres avec des éleveurs d’écuries privées et des artisans selliers de talent, afin de partager avec vous un bout de leur passion et de leur savoir. Les hôtes seront de véritables guides pour découvrir l’Ecole Royale andalouse d’Art Equestrede Jerez de la Frontera et ses spectacles à couper le souffle.
Pour les plus avertis, Maud Monitrice Diplômée d’Etat, enseigne également les disciplines de l’école andalouse de dressage, haute école ou Doma vaquera. Elle propose des stages qui raviront les cavaliers passionnés.